Un été sous le signe archéologique : la sous-série 7 Fi

Aux archives départementales du Morbihan, la sous-série 7 Fi est vouée à accueillir les petites collections photographiques constituées de moins de 30 unités, un peu à l’image de sa cousine la sous-série 1 J, réservée aux petites collections et pièces isolées manuscrites.

Cotée de manière continue, la sous-série 7 Fi s’accroît chaque année de dons et achats d’une grande variété aussi bien en terme de sujets que de supports : plaques de verre, négatifs, tirages, fichiers numériques, etc. Cette sous-série peut être qualifiée d’hétéroclite d’autant plus qu’il rime avec pépites à l’image de ces autochromes des mégalithes à Carnac pris en 1913 [7 FI 194/1 et 2].

Cette sous-série conserve ainsi une quantité appréciable de clichés représentant des monuments mégalithiques du Morbihan depuis le 19^e siècle. Ces derniers constituent une source précieuse pour visualiser les sites néolithiques morbihannais et mieux appréhender leur évolution dans le temps.

L'autochrome est une diapositive en couleurs sur plaque de verre, recouverte d'une très fine pellicule (quelques microns) de fécules de pommes de terre teintées en orangé, violet et vert, puis d'un vernis et enfin d'une émulsion photographique en noir et blanc au gélatinobromure d'argent.

Dans les pas, notamment, de Louis Ducos du Hauron et de John Joly, les frères Louis et Auguste Lumière s'efforcèrent dès les années 1890 de mettre au point un procédé de photographie en couleurs à la portée du grand public. 

Présentée à l'Académie des Sciences en 1904, la technique sera commercialisée aux travers de plaques de verre Lumière à partir de 1907. Elles seront très utilisées jusque dans les années 1935. Elles étaient visionnées par projection sur écran ou par transparence à l’aide de dispositifs spécifiques.

Les alignements de Kermario et du Ménéc - deux des très rares autochromes a priori conservés aux archives du Morbihan - révèlent donc une pratique du procédé par l'opérateur relativement précoce.