• Patrimoine architectural

Un été au château : les Forges des Salles

Au 15e siècle, l’invention des hauts-fourneaux par les sidérurgistes wallons ouvre de nouveaux horizons au développement de la sidérurgie. À mesure que la nouvelle méthode se répand en France, des familles construisent près de leurs châteaux de véritables usines. Dans le Morbihan, le duc de Rohan charge ainsi en 1622 le protestant Geoffroy de Finement d’installer des forges à proximité de son château des Salles.

Les Côtes d’Armor et le Morbihan se partagent le site : le château est situé sur la commune de Perret  tandis que les forges sont implantées sur la commune morbihannaise de Sainte-Brigitte.

Sur le site, propriété des Rohan depuis le 12e siècle - ces derniers y pratiquent la chasse ou l’élevage de chevaux sauvages -, le travail du fer existe depuis longtemps. De fait, les trois éléments nécessaires à toute entreprise sidérurgique sont réunis : le minerai, le bois de la forêt voisine de Quénécan et l’eau du ruisseau du Pont Lann. Geoffroy de Finement construit le premier haut-fourneau et la première forge du site au bord de l’étang des Salles, sur les rives duquel se trouve le château. Un second étang dit « du vieux fourneau » est aménagé pour accueillir une fenderie, puis un haut-fourneau et une forge. Pour faire démarrer ces installations, Geoffroy de Finement recrute des locaux mais aussi des techniciens originaires comme lui de la principauté de Sedan. Toute une société s’organise alors dans et autour des forges : les chargeurs, forgerons, fendeurs travaillent dans les ateliers tandis que les bûcheurs, charbonniers ou encore mineurs s’affairent dans la forêt autour du château.

En 1802, le domaine change de propriétaire. Le régisseur des Rohan, Louis-Henri de Janzé rachète le domaine à Louis-Antoine de Rohan-Chabot. Dans les années 1980, les propriétaires du site déposent plus de 10 ml de documents se rapportant au domaine seigneurial mais aussi aux forges des salles. Il s’agit essentiellement de documents relatifs à leur gestion au cours du 19e siècle. Le fonds est conservé sous la cote 89 J.

Les forges ont cessé leurs activités dans le dernier quart du 19e siècle. Les bâtiments subsistent. Restaurés, ils sont le témoignage de la vie ouvrière aux 18e et 19e siècles.

Un site à visiter

De nos jours, le site est ouvert à la visite de mai à début novembre.

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