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Le Morbihan et le cheval, une longue histoire…

Les archives départementales possèdent un magnifique fonds d’archives sur le haras puis dépôt d’étalons d’Hennebont. Il est l’une des spécificités des fonds conservés aux archives du Morbihan.

Cette institution, créée en 1665, supprimée à la Révolution, rétablie dès 1795 est finalement réorganisée par décret en 1806. Napoléon décide ainsi la création de six haras impériaux dont celui de Langonnet au sein même de l’abbaye cistercienne dans le nord-ouest du Morbihan.

Devenu dépôt d’étalons en 1825, l’institution est ensuite transférée à Hennebont en 1857. Les limites administratives du dépôt d’étalons d’Hennebont couvrent alors les départements du Morbihan, de l’Ille-et-Vilaine et du Finistère hors les arrondissements de Morlaix et de Brest. À partir de 1979, le dépôt d’étalons d’Hennebont englobe également la circonscription d’Outre-Mer (DOM-TOM).

Le garant de la race chevaline

Les missions de cette institution ont évolué au fil des décennies. Autrefois, au service de la remonte (chevaux pour la guerre), puis au service de l’agriculture et des transports, le dépôt joue davantage, depuis la seconde moitié du 20e siècle, un rôle dans la pratique plus répandue de l’équitation loisir et des courses. Il est également garant de la race chevaline. Le dépôt d’Hennebont est ainsi l’un des premiers en France à pratiquer la technique d’insémination artificielle depuis la fin des années 1970. Des restructurations ministérielles à partir des années 2000 sonnent le glas du dépôt d’étalons d’Hennebont. Le site est vendu le 6 décembre 2016 à Lorient agglomération et à la ville d’Hennebont.

Des archives riches

Près de 200 mètres linéaires retracent à la fois l’histoire de l’institution mais aussi des sites et des personnels qui l’ont accueillie. Ces archives sont un matériau riche pour les historiens et les chercheurs. Elles permettent de relater l’histoire de l’utilisation du cheval à des fins militaires, agricoles puis sportives. Les dossiers d’identification des chevaux, les registres matricules, les carnets de saillie, la correspondance n’ont plus de secrets pour l’archiviste qui a passé en revue les dossiers un à un afin d’en dresser une description. Ce travail de longue haleine a donné lieu à la publication un instrument de recherche.

Haras ou dépôt ?

Un Haras se distingue d’un dépôt par le fait que contrairement au second il possède une jumenterie (juments impériales, royales ou nationales) en plus d’étalons publics (impériaux, royaux ou nationaux) pour la reproduction (étalonnage).

Généalogie chevaline

La généalogie ne s’applique pas qu’aux humains, les chevaux aussi y ont droit. Un ensemble de documents permet de retracer leur ascendance : carte de saillie, registre de naissance, stud-book, registres matricules.

Ces derniers contiennent des éléments d'identification des étalons (matricule d'établissement et du ministère, nom de l'étalon, identifiants du vendeur, photo éventuelle), des éléments de signalement (ascendance, espèce, région de naissance, âge, robe, tête, jambe, queue, marques particulières, date d'entrée et de sortie de l'effectif), le suivi annuel du service de la monte, des observations sur son aptitude à la monte.

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