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Communautés de carmes dans le Morbihan : trois nouveaux fonds classés

Tout au long de leur existence, les couvents des carmes du Bondon à Vannes, de Josselin et de Ploërmel ont produit nombre d’archives qui, pour partie, sont parvenues jusqu’à nous. Aujourd’hui conservés aux Archives départementales du Morbihan, ces documents témoins de l’activité de ces établissements religieux, désormais classés et inventoriés, sont consultables sous les cotes suivantes : 42 H 1 à 49 pour le couvent des carmes du Bondon (1512-1781), 45 H 1 à 15 pour celui de Josselin (1491-1824), 46 H 1 à 10 pour celui de Ploërmel (1625-1800).

Assez lacunaires dans l’ensemble, ces fonds apportent cependant un éclairage non négligeable sur l’activité pluriséculaire de ces institutions. On y trouve notamment des titres de fondation et de propriété ainsi que des aveux. Des documents relatifs aux revenus féodaux et fonciers illustrent par ailleurs la gestion par ces établissements de leurs biens : rentiers, livres de recettes et de dépenses, reconnaissances de rentes, baux et pièces de procédure.

Parmi les documents notables, on peut mentionner un procès-verbal de bénédiction et de pose de la première pierre du futur couvent des carmes de Josselin (45 H 6) ou un registre particulièrement éclairant de la fin du 18e siècle qui renferme des actes et des notes sur la vie du couvent des carmes de Ploërmel (46 H 2).

En dépit de leur volume somme toute réduit, ces fonds constituent une source précieuse pour dresser l’histoire des établissements religieux morbihannais sous l’Ancien Régime.

Les origines de l’ordre du Carmel

L’ordre du Carmel tire son nom et son origine du mont Carmel en Palestine. Celui-ci est né au carrefour des 11e et 12e siècles lorsque des ascètes décident de s’installer dans des grottes de la susdite montagne afin d’adopter une vie érémitique faite de prière et de silence. En 1210, l’ordre obtient une règle du patriarche de Jérusalem, Albert Avogadro, avant d’être contraint, suite aux attaques répétées des Sarrasins, de quitter la Terre sainte pour l’Europe. Les carmes sont alors introduits en France par Louis IX en 1238 ; en 1242, ils voient ensuite leur règle profondément modifiée : devenus des religieux, ils peuvent désormais fonder d’autres monastères en dehors des déserts et pratiquer la vie en communauté. La reconnaissance officielle de l’ordre par le pape Innocent IV intervient peu de temps après, en 1247.

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