• Patrimoine architectural

Au secours du château de Coëtcandec

Le château de Coëtcandec a été construit dans la première moitié du 16e siècle par la famille Chohan sur un site plus ancien. Il devient propriété de la famille de la Bourdonnaye à la fin du 17e siècle. Agrandi vers 1850 par le comte de la Bourdonnaye, la propriété est léguée par le dernier descendant de la famille à la gouvernante en 1912 qui le revend par la suite en 1931.

Hormis une courte période pendant la seconde guerre mondiale où les moniales de Saint-Michel de Kergonan y trouvent refuge, l’édifice est inhabité depuis 1910. Par défaut de ressources et d’entretien, le château tombe en ruines progressivement, malgré une protection au titre des monuments historiques en mai 1939. 

En 1959, deux des cheminées sont démontées et installées au château de Pontivy. Déjà vidé de ses meubles, le château est ensuite débarrassé de ses planchers, boiseries. La toiture finit par s’effondrer entraînant une partie des murs. Le château est enseveli progressivement sous la végétation et les broussailles.

Un chantier titanesque

En 2014, l’association Les Amis de Coëtcandec se crée pour sauver et animer le château. Les propriétaires, face aux travaux très importants à réaliser, signent un bail emphytéotique avec l’association qui porte les travaux. Le cabinet Forest, architecte du patrimoine, basé à Nantes assure la maîtrise d’œuvre. L’année suivante, les Amis de Coëtcandec, forts de plus de 200 adhérents, mènent un travail de titan en débroussaillant et nettoyant le site, restaurant les communs, les douves et le chemin de ronde.

En 2016, une première phase de consolidation de la tour escalier du 16e siècle est réalisée. Des travaux importants de stabilisation des maçonneries et la reconstruction cette tour sont entrepris l’an passé. En septembre dernier, le toit de la tour est posé couronnant ainsi la première phase du projet. Une girouette, un cerf passant, emblème de la famille de Chohan domine désormais les landes de Lanvaux, réalisant ainsi un souhait cher à Gérard Danet, disparu en janvier dernier, historien local et ancien président de l’association.

Sélectionné par le Loto du patrimoine en 2020, le chantier bénéficie d’une aide de 34 000 € dans le cadre de la mission Bern de la Fondation du patrimoine. De plus, en qualité d’édifice protégé, les travaux d’un montant de 310 000 € TTC bénéficient d’une aide du Ministère de la Culture à hauteur de 40% et de 11% de la part de Vannes Agglomération. Le conseil départemental du Morbihan intervient pour sa part à hauteur de 25% sur les deux tranches de travaux, pour un montant total de 80 500 € TTC.
 

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