Festung Lorient

Dans les dernières zones du combat du Morbihan - les poches de Lorient et de Saint-Nazaire -, la vie quotidienne est de plus en plus difficile au fil des mois. Les civils de la poche de Saint-Nazaire sont privés d’électricité, le combustible se fait rare, radio et journaux font défaut. 

Le ravitaillement devient le principal souci des « empochés ». Des trêves mensuelles sont instituées au début de l’année 1945 afin de permettre à la Croix-Rouge d’intervenir dans les zones et de régler les problèmes liés à l’évacuation des réfugiés. En février 1945, 90% des habitants de la poche de Lorient sont évacués. Seuls 8 000 civils environ s’obstinent à rester sur place. 

Les Allemands encouragent ces évacuations de civils qui leur permet de piller les maisons laissées inoccupées. Outre les pillages, les vols de denrées alimentaires se multiplient. Ainsi, en janvier 1945, les Allemands s’emparent d’un stock de vivres destiné aux civils de la presqu’île de Quiberon. 

La faim tenaille les soldats retranchés dans la Festung, la forteresse de Lorient. Le moral des combattants s’en ressent et les désertions sont nombreuses comme en témoigne le journal d’un journal allemand stationné dans la presqu’île de Quiberon.